samedi 28 avril 2012

Janis Joplin






Le jour viens à peine de se lever.


Elle esquisse enfin un sourire,  comme ça sans raison peut être le reste des effets de la veille.


À ce moment de la matinée cette jeune fille au cheveux délavés sait pertinemment qu'elle ne ressemble plus à rien. 
Son maquillage a coulé, ses cheveux sont ébouriffés et certains de ses vêtements l'on quittés petit à petit pendant la nuit passée.
Elle n'a rien avalé depuis deux jour, peut être moins peut être plus, elle ne s'en souvient plus trop car en vérité elle s'en contrefout, elle n'aura plus jamais faim.
Les pilules qu'elle prends lui fond perdre l'appétit ainsi que le sommeil.
Alors elle se tient calmement dans cette pièce sans avoir ni dormit, ni mangé, elle ne fait qu'attendre.


Elle attend qu'ils daignent se réveiller pour pouvoir oublier le silence qui lui fait tourner la tête, qui l'oblige à sombrer au plus profond  de ses pensées.
Car contrairement aux idées qu'on pourrait se faire d'elle en la voyant, elle n'est pas inconsciente. Elle se rend compte des choses.
Elle est consciente d'être un déchet, de ne plus ressembler à rien.
Depuis peu elle a compris qu'elle ne faisait plus partit  de ce monde rationnelle que peuplaient les AUTRES.


Les autres: ces personnes qui ont crus comprendre quelque chose au bonheur.
Qui se sont contenter d'en faire une définition toute simple, de suivre la logique de notre société.
Son monde à elle est quelque peu plus complexe.
Plus beau? Cela dépendra des jours, de son humeur et de ce qu'elle aura prit.
Les choses qui l'habites n'existent surement pas mais elle y croit dur comme fer quand  sa tête lui permet se laisser aller, de positiver.
Car la majorité du temps elle à cette petite voix qui lui murmure son mal, ses psychoses, qui lui fait prendre conscience de ce qu'elle est devenue, de ce que sa vie à fait d'elle ou de ce qu'elle a fait de sa vie, elle ne sait plus .
Alors elle se réfugie dans son monde plein de couleurs, de chansons, de fourrures et de crânes, d'animaux imaginaires.. Un monde un peu punk, parfois hippies sur les bords.
 Elle se raconte des histoires ou elle en est l'héroïne.
 Des histoires un peu folles ou elle change souvent de personnage.
Elle vit ses plus beaux moments dans  sa tête, un peu comme dans un clip avec toutes sortes de musiques  ou elle en ferait le playback avec des histoires d'amours qu'elle pourrait mimés.


Elle se demande quand tout a a commencer et pourquoi.
Elle voudrais quelque fois revenir à la réalité; se sentir moins vide pour ne plus avoir l'impression de trainer une dépression épuisante qui parait ne jamais finir.
Ca lui arrive de se reprendre en main comme ça, d'un coup avec cette énergie et cette volonté de vivre si soudaine et si puissante.
Pendant cette période là elle se sent poussée des ailes, elles se laisse vivre  simplement comme dans ses rêves.
Elle retrouve ce sourire qui ne la quitte plus et elle ose.
Mais cette période la n'est que provisoire car il y a toujours cette petite voix qui reprend du dessus, qui étouffe sa joie de vivre,  lui arrache son sourire et lui glisse dans l'oreille, étape par étape des mots qui font peur,  des mot acide qui font mal et qui lui font comprendre qu'elle ne mérite pas ce bonheur.
Elle ne comprend plus grand chose à la vie du coup, elle est quelque peu paumée.
Elle se sent différente, folles quelques fois.
Elle aimerait se libéré de l'intérieur et juste parler.
A qui? peu lui importe elle ne sera pas difficile; elle ne lui demandera que de l'attention.
Mais c'est  si compliqué d'exprimer quelque chose que même elle ne métrise pas.
C'est si confus à l'intérieur qu'a l'extérieur elle le sait, rien ne pourra sortir, jamais.
De toute façon à quoi bon faire partager son mal être?
De nos jours, ne serait-il pas une preuve d'égoïsme de se lamenter sur son sort devant les autres sachant que dans le monde, plus de 120 millions de personne seraient dépressifs. 
Elle sait que les gens de ce monde ne vont pas bien, chacun gérant leurs soucis et leurs stress à leurs manières.
Elle sait qu'ils ne feraient que semblant de l'écouter et de la la comprendre car sachons le, l'être humain, sans que ce soit forcément intentionnel, est égoïste et à cette tendance à tout rapporter à lui.
Rien de plus normal en même temps quand on y réfléchit vraiment.
C'est alors que pour se protégé, elle trompe son monde en se contentant de sourire et de feindre que tout vas bien.
Elle se répète qu'elle se doit d'oublier car au fond d'elle, vît cette espoir si simple mais en même tant si niais d'un jour rencontrer ce pourquoi elle s'efforce de vivre tel une âme perdue dans un monde trop grand et trop mélancolique pour elle: 
le bonheur.
Alors elle s'efforce d'oublier ou de faire semblant d'oublier, ou est la différence du moment qu'elle parvient à se tromper elle-même?

Ca y est elle est encore partit trop loin dans sa tête.
Elle n'en peut plus, ce qu'elle souhaite désormais plus que tout c'est une présence humaine à ses côté  avec ses problèmes et ses humeurs.
Elle l'écouterai se plaindre et se laisserai s'oublier comme dans un roman avec de nouvelles histoires. 
 En regardant l'heure elle se rend compte qu'elle se trouve là inerte, depuis peut être plus de vingt minutes , au beaux milieu d'un salon ou le silence à su faire d'elle quelque chose qu'elle n'aimait pas: Une gémisseuse.
Alors elle se lève avec conviction et branche sur la sono un fond de musique qui la transporte et qui tout naturellement réussit à lui faire ressentir des effets qu'aucune drogues n'a provoqué en elle.
Elle se sent tout d'un coup moins solitaire car le silence à laisser place à celle que l'on surnommait " la Mama Cosmique".
Elle s'allume une clope et se permet de fermer les yeux, droite comme un i, seule au beau milieu du salon.
 Les bouffées d'air toxique qu'elle aspirent la détendent peu à peu.
Elle se laisse alors submerger par la mélodie et se rend compte de ses appuis sur le parquet grinçant de la maison.
La danse n'est alors plus q'une parole du corps: le rythme s'amplifie, son crâne explose devant tant de beauté, le son compte alors bien plus que la mélodie.


C'est alors que JanIs Joplin devient silence.


La fille aux cheveux délavés n'existe plus. 



Kate Pearl.